Le diagnostic d’un cancer de la prostate chez les hommes de plus de 80 ans soulève des considérations uniques et complexes. À cet âge en effet, la stratégie de traitement ne se limite pas à l’agressivité de la tumeur, mais prend également en compte la santé générale du patient, son espérance de vie, les maladies associées ainsi que ses préférences en matière de qualité de vie. L’objectif n’est donc pas seulement d’éradiquer la maladie, mais aussi de contrôler son évolution, de prévenir d’éventuelles complications et de veiller à maintenir une autonomie maximale. Retrouvez dans cet article les options de traitement possible pour le cancer de la prostate après 80 ans.
La surveillance active pour un cancer à bas risque
Pour beaucoup d’hommes âgés de plus de 80 ans présentant un cancer localisé et peu agressif, la stratégie de choix est la surveillance active. Cette approche repose sur le constat que de nombreux cancers de la prostate évoluent lentement et n’entraîneront probablement pas de symptômes menaçant la vie du patient. La surveillance active consiste donc à ne pas initier immédiatement un traitement, mais à suivre régulièrement l’évolution de la maladie à travers notamment :
- des consultations régulières ;
- des tests périodiques de dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique) ;
- des examens d’imagerie tels que des IRM.
Le traitement ne sera envisagé que si des signes d’évolution de la maladie se manifestent, indiquant que la situation pourrait devenir préoccupante. Cette approche permet d’éviter des traitements inutiles et leurs effets secondaires, préservant ainsi la qualité de vie du patient.
Les traitements adaptés à l’âge et à la santé globale
Dans les cas plus avancés ou symptomatiques du cancer de la prostate, les options thérapeutiques sont adaptées à la tolérance et au contexte du patient. L’hormonothérapie est le traitement de référence pour ralentir la progression de la tumeur. Elle consiste à priver les cellules cancéreuses de leur principale source de croissance : la testostérone et les autres hormones androgènes. Cette méthode se traduit par des injections administrées par un professionnel de santé tous les 1, 3 ou 6 mois, mais peut entraîner quelques effets secondaires comme des bouffées de chaleur, une diminution de la libido et une prise de poids.
Après 80 ans, la chirurgie radicale qui consiste à retirer entièrement la prostate est rarement envisagée à cause des risques anesthésiques et opératoires. Dans ce contexte, la radiothérapie externe s’impose comme une alternative efficace pour traiter les cancers localisés à risque plus élevé. Les techniques modernes comme la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (IMRT) permettent de cibler la prostate avec une grande précision tout en minimisant les dommages à la vessie et au rectum. Ce type de traitement s’étale sur plusieurs semaines et comprend des séances courtes et quotidiennes.
Le soin des symptômes et le soutien global
Indépendamment des traitements choisis, une attention particulière est accordée au traitement des symptômes du cancer de la prostate et à la préservation de la qualité de vie du patient. En cas de métastases osseuses, la douleur est gérée avec des médicaments spécifiques (biphosphonates, denosumab) tandis qu’une radiothérapie ciblée est pratiquée sur une métastase douloureuse. De plus, les soins de soutien englobent un suivi nutritionnel, un soutien psychologique et une promotion d’une activité physique adaptée. L’objectif est d’assurer au patient des quotidiens aussi agréables et confortables que possible tout au long de son parcours de soins.
Articles similaires
- Cancer de la langue : les signes cliniques à connaître pour un diagnostic précoce
- Comment reconnaître un ganglion cancéreux du sein ? Signes à ne pas négliger
- Cancer du foie : symptômes à surveiller et traitements disponibles
- Peut-on vraiment devenir schizophrène du jour au lendemain ?
- Tendinite de la hanche : combien de temps dure la douleur et comment la soulager ?
Rédactrice experte en produits innovants pour le bien-être des enfants en situation de handicap.
